Bobby McFerrin - Vocabularies - 2010

De l’influence du milieu sur le talent : ses parents chantaient du classique, ce qui le mit fort aise question oreille, justesse, rigueur. Mais lui alla plus loin, transposant à sa voix la cambrure et le mouvement d’une chorégraphie réclamant la souplesse du gymnaste.

Avec un organe inimitable dont la tessiture peut allègrement en remontrer à beaucoup d’instruments, Bobby McFerrin est devenu un fin acrobate de l’improvisation. Réinventeur d’un scat aux lointaines résonances africaines, il fait ployer sa voix au gré d’une imagination stupéfiante, incarnée idéalement dans le titre de l’un de ses premiers CD « Spontaneous Inventions ». Au générique du film « Round Midnight » de Bertrand Tavernier, il fredonne comme une scie à la vibration lunaire. Dans « Don’t Worry, Be Happy », tube planétaire, sa voix est un kaléidoscope bondissant, aux effluves de la Jamaïque. Confiez-lui la direction d’un orchestre symphonique, et vous aurez un chef d’orchestre au chômage : Bobby McFerrin est hors limites.


1. Bobby McFerrin-Baby [08:04]
2. Say Ladeo [08:44]
3. Wailers [10:26]
4. Messages [11:22]
5. The Garden [08:34]
6. He Ran To The Train [10:29]
7. Brief Eternity [06:13]

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